Poème sur l'immigration clandestine au Maroc
Terre d'Eden nous hèle,
Terre d'ailleurs nous appelle,
On dirait l'allégorie d’un espoir
inviolable,
Qui fertilise nos envies les plus
inébranlables,
Terre d'ailleurs nous appelle,
Depuis la crête
de Tanger-La Trahison,
De la promesse
d’un avenir rose nous rêvassons,
Couchés sur l’herbe
humide du mois de Décembre,
Le froid glacial
nous estropiait presque les membres,
Dans une
chaloupe, nous nous y enfourchâmes,
Empestant la
misère et la souillure des âmes,
Le moteur
vrombissait, sonnant le tocsin de l’agonie,
Sous la pesée
d’un ciel morne regorgeant de calomnies
La lune
semblait dire non à un vice fétide,
Comme un oracle
aurait dit non à un dessein si perfide,
Terre-Mère dis
à ma mère que la mer au clair,
De la lune, les
vagues enveniment et sont funéraires,
Je ne fis plus
corps avec la foule et me laissa choir à une mer,
Qui quémandait
de quoi se nourrir et quoi faire,
J’offris mon
corps à la mer, comme une offrande pour un pêché,
Offense aux
résistants de l’indépendance qui avaient juché,
Terre-mère sur
les principes de la vertu,
Terre-mère
quand elle le sut, se tut,
Progéniture
fraiche avortée,
Dans une mer
qui se nourrissait de calamités,
Plus tard, j’allais
à la rencontre des âmes perdues comme la mienne dont la mer se vantait,
Ames placides
et mièvres qui me hantaient,
Dans une mer
profonde et sans retour, nous formâmes,
Un essaim
d’âmes bourdonnantes et allâmes,
En
s’agenouillant au chevet de nos corps,
Pleurer toutes
les chaudes larmes par tous les pores,
Plus tard, dans
un univers parallèle,
J’ai su que la
foule qui eut courage et zèle,
Et qui arriva à
terre d’Eden sans ailes,
A été broyée
par l’ogre dont l’estomac ne cessait guère,
De laisser
choir l’excrément d’une ère,
Plus tard,
nous, essaim d’âmes, voulûmes affronter l’ogre,
L’ogre
gargantuesque qui broie et se goinfre,
Et qui n’est
pas sans savoir de nos blessures,
Nous renvoya à
une situation de non-retour,
Nous errions
aveuglément jusqu’à rencontrer les âmes,
Des stoïques de
l’indépendance de Terre-Mère dont nous craignions la genèse d’un blâme,
Scrutant notre
essaim, ils ne voulurent guère,
Faire corps
avec nous, et comme dans une guerre,
Volcaniques,
ils fustigèrent, fulminèrent, et pestèrent,
Nous nous sentions
isolés du monde, un monde obscur et caché
Vivons heureux
vivons cachés,
Adieu Terre d’Eden
Adieu Terre-Mère
Adieu Mère
Par :
Achraf Benjelloun
Obscur et caché jusqu'à nouvel ordre .. bn courage l'amitié , keep on the good work
RépondreSupprimerOutstanding Job !!!
RépondreSupprimerje pense que l'on assiste en avant première (si toutefois les paroles sont les tiennent ;) ) a l’avènement d'un jeune prodige qui sait bien manipuler la langue et les mots !... Un conseil, Le sujet que tu traite concerne une certaine catégorie dont on est fière , il serait dans l'avenir très judicuex et pertinent de vulgariser et simplifier les termes choisis afin que le ciblage puisse bien se faire et que le message puissent être saisi sans avoir recours a un dictionnaire! ...Voila; ceci dit ne serait qu'un Tant Soit Peu tu as pu en espace de quelques secondes de lecture me conquérir ...JE ME DÉCLARE OFFICIELLEMENT COMME FAN :)
Bonne Continuation .
Merci bien Massano ! Oui les paroles sont les miennes ! Pour la vulgarisation des mots, j'ai des projets de poèmes en cours, et j'essaierai de tenir compte de tes remarques qui ont été très pertinentes et intéressantes !
RépondreSupprimerMerci encore une fois.
Magnifique travail, j'admire ton amour pour la littérature. Très peu partagent ceci à mon avis. Je t'encourage mon cher.
RépondreSupprimerNesrine.
Subjuguée, je succombe au charme de tes mots .. Je te félicite pour cet excellent travail Achraf .. Signé le Séraphin ;)
RépondreSupprimerRien a dire! juste magnifique!
RépondreSupprimerbon encouragement pour la suite ;)
Comment décrire le sentiment au moment de te lire! je dirais bien que c'est un sentiment d'ignorance puis on se retrouve charmés par le sens caché et mystérieux des phrases! MERCI
RépondreSupprimerMerci bien :)
RépondreSupprimerTrès touchant mon ami, tu as choisi un sujet très important pour le Maroc et le choix des mots est encore plus approprié, on a tous déjà vu dans les rues des clandestins demander l'aumône croyant en venant ici trouver les portes de l'eldorado dont ils rêvaient mais malheureusement pour plusieurs d'entre eux c'est la morgue qui les attend.. Merci pour la symphonie des mots qui se marient à merveille ! j'espère qu'on pourra lire d'autre de tes chefs-d'oeuvre. Au plaisir !.
RépondreSupprimerMerci bien Hamza ! ça fait plaisir de voir des lecteurs si sensibles à la poésie et Dieu sait combien ils sont peu, et surtout au Maroc. Merci de raviver la flamme...
RépondreSupprimerJ'ai un projet de constitution d'un recueil de poèmes traitant de tous les maux qui rongent notre pays, mais aussi la féérie qui s'en dégage. C'est ma façon d'aimer mon pays comme d'autres le font a leur propre façon.
Merci encore une fois Hamza, merci de ta fidélité:)
Un article que j'ai bien apprecié très bien rédigé,tu sais très bien que c'est devenus rares de trouver des personnes comme vous, affirmés et sensibles, possédant un tel esprit charmeux et mysérieux je vous adore sans assez bien vous connaire :D Merci!
RépondreSupprimertres émouvant en effet belle plume cher ami,sujet bien choisi et bien traité
RépondreSupprimerfari OKEt
Très bien écrit, je suis admirative de ton style surtout sur un sujet qui touche autant notre pays ! keep up the good work <3
RépondreSupprimerBravo fiston ! Je salue ton inspiration et te félicite pour le fruit de tes efforts ! Puisse ton message parvenir à la plus large audience...
RépondreSupprimerPas mal a weld derbna! Ca fait plaisir tout ça :)
RépondreSupprimerMerci bien les amis :D
RépondreSupprimerl'amertume de l'immigration clandestine ne m'empeche pas de toucher et de sentir la beaute de ce poeme dont les mots soigneusement choisis me promettent l'arrivée d'un poete qui merite bien plus qu'un simple encouragement !
RépondreSupprimerquel bonheur de decouvrir que ce poete en herbe n'est autre qu'un grand ami H.b ;)
orgie intellectuelle
RépondreSupprimerExpliquez ! En quoi c'est une orgie intellectuelle ?
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